Il est possible que vous consultiez cette page pour répondre à la question : « Ce Nicolas Guionnet va t il pouvoir nous aider efficacement ? » C’est pour cela qu’elle commence par le lien suivant que vous pourrez consulter si vous désirez avoir quelques conseils pour le recrutement d’un prof :
Comment choisir un Enseignant particulier ?
Pour la petite Histoire
Pour une approche plus classique, vous pouvez consulter mon C.V.
1989. Je venais juste d’obtenir un DUT d’électronique, avouons le, sans réel enthousiasme pour la technique pure… Fabriquer de jolis petits circuits à longueur de journée me parut un peu triste (les goûts et les couleurs….) Alors, pour un peu plus de facteur humain, pour un peu plus de temps libre, j’ai tenté l’Education Nationale.
J’ai donc obtenu mon premier poste de remplaçant en collège à l’âge de vingt ans, sans aucune formation préalable. J’avoue que ça n’a pas été évident. Certains de mes élèves n’avaient que trois ans de moins que moi, et je n’avais qu’une très vague idée de la façon dont un enseignant devait asseoir son autorité. Il a fallu découvrir cela tout seul, comme un grand.
Sans vraiment chercher à être titulaire d’un poste (cette sacro-sainte indéboulonabilité du prof…) j’ai laissé passé six années tout en étudiant les maths par correspondance, avant tout par curiosité. Je suis alors parti par curiosité là encore, et pour sortir d’une monotonie toute académique, d’un monde enseignant parfois totalement coupé des réalités extérieures (cf L’EducNat et Moi.)
Je suis parti pour l’Asie à diverses reprises, avec mes bouquins de maths sous le bras. Mes contacts avec l’Education Nationale ont été à mon retour plus épisodiques. L’obtention, toujours par correspondance d’une licence, d’une maîtrise et d’un DEA m’a permis de commencer une thèse dont le sujet était mi-mathématique mi-informatique. (cf mes travaux, thèse, articles et démos.)
Je ne vais pas m’étendre sur l’épisode (j’écris en ce moment un pamphlet sur le sujet.) Disons que l’intégrité et l’efficacité que j’ai trouvés dans mon microcosme universitaire venaient de mes jeunes collègues thésards (Merci à vous mes petits frangins !) et assez peu de ceux qui prétendaient nous « former. » Le succès, je l’ai compris à ce moment, y dépend beaucoup de facteurs politiques. Etre le poulain de la bonne personne et être très diplomate, voire servile avec elle et ses amis est essentiel. Employer toutes sortes d’astuces administratives pour dégoter des crédits est un exercice quotidien et prends soixante pourcent de l’énergie du chercheur. Je ne suis pas un moraliste mais j’ai trouvé cela très ennuyeux et je déteste m’ennuyer.
J’ai malgré tout terminé et soutenu ma thèse (dans des conditions rocambolesques), publié des articles dans des conférences internationales, et ai disparu sans regret de l’arène universitaire.
J’ai commencé à donner des cours particuliers dés le début de ma « carrière » (à vingt ans.) Je n’ai cessé que pendant ma thèse.
Aujourd’hui, j’ai la possibilité d’en vivre légalement (grâce au système des chèques emploi service, loué soit leur inventeur…) C’est ce que je compte faire. En voici quelques bonnes raisons.
Pourquoi j’ai choisi de travailler ainsi :
J’aime faire ce que je sais faire:
C’est bête comme chou, mais un humain éprouve du plaisir à mobiliser ses compétences. Je connais les matières que j’enseigne, les problématiques des lycéens, le système scolaire. Je m’épanouis naturellement dans cette activité, que je pratique d’ailleurs avec modération pour être sûr de ne jamais frôler la saturation.
Des rapports humains clairs et sains:
Depuis que j’ai débuté dans cette activité, je n’ai jamais eu de rapports conflictuels avec mes élèves ou leur parents. Nous collaborons, simplement. Leur insatisfaction implique mon renvoie instantané sans préavis, et je trouve cette clarté très confortable moralement et très motivante.
Je suis accueilli par des sourires. Figurez vous que certains poussent même l’amabilité jusqu’à m’offrir le thé (je n’accepte pas de boissons alcoolisées.)
Responsabilité:
Je suis responsable des échecs ou des réussites et ne puis incriminer nulle lourdeur administrative, ou nul collègue incompétent. La motivation qui en résulte me pousse à chercher constamment des améliorations dans mes méthodes.
Et quand un élève m’appelle quelques mois après pour me dire que tout va bien et que j’en suis en partie responsable … j’avoue que c’est un moment que je savoure comme une gorgée d’eau fraîche, par une journée de canicule.
Mode de vie
Je modèle mon emploi du temps sans tracasserie, et prends des heures de cours en fonction des demandes de mes élèves et de mes (modestes) besoins financiers. Je travaille le soir, et je consacre le reste de la journée à mes autres activités professionnelles qui sont elles de natures plus artistiques.