Les Ateliers
Principes, fondements scientifiques et bénéfices
Le FlowSatisfaction & Efficience |
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Le Flow est un état de motivation active intense.
Il apporte sentiment de confiance, de satisfaction et augmente l’efficacité de celui qui l’éprouve.
Il peut être un puissant atout, notamment pour l’apprentissage.
Définition du Flow
Le concept de Flow a été créé par Mihály Csíkszentmihályi, psychologue Hongrois.
Selon l’article Wikipedia : « Le flow – mot anglais qui se traduit par flux –, ou la zone, est un état mental atteint par une personne lorsqu’elle est complètement plongée dans une activité et qu’elle se trouve dans un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans son accomplissement. Fondamentalement, le flow se caractérise par l’absorption totale d’une personne par son occupation. » ( La lecture de l’article est recommandée … )
Accès au Flow
En réalité, le Flow n’a rien de nouveau. Il accompagnait le chasseur cueilleur dans les moments intenses de son quotidien. La révolution agricole a provoqué l’arrivée des tâches ingrates et de l’ennui. La révolution industrielle a créé le travail à la chaine. Et aujourd’hui, nos vies ne sont pas toutes riches de ces moments d’intense et heureuse focalisation.
Nous sommes donc nombreux à chercher à recréer cet état, plus où moins artificiellement. Voici quelques facteurs favorisant :
- Défi : Mihály Csíkszentmihályi parle notamment de situation où un défi existe et où les compétences du sujet permettent de le réaliser. Si « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. » d’après Pierre Corneille, a contrario, réussir un truc pas facile avec ses propres moyens peut conduire à une véritable transe active, pendant et après la réalisation. S’en suit un état de satisfaction confiant.
- Collectif : Des travaux sur Le Flow en situation de coopération montre que le travail d’équipe facilite l’accès à un état de Flow de groupe « Team Flow« .
- Synergie : La motivation est l’initiateur du Flow. Pourquoi se contenter d’une seule motivation alors que certaines activités portent en elles non pas une, mais un faisceau de promesses satisfaisantes.
Nos consciences sont composites. Leurs sphères abstraites (mathématiques), concrètes (mécanique), esthétiques, narratives, sociales, affectives fournissent autant d’approches pour générer une motivation. Certaines pratiques sont à la croisée de ces chemins. C’est le cas des activités pluridisciplinaires et plus précisément des projets collectifs créatifs. - Allégories vestigiales. Nos caractéristiques physiques et psychologiques ont des racines DarwiniennesAuxquelles s’ajoutent des apports culturels & sociaux, plus récents; biensûr ! : L’évolution à créé le Flow pour favoriser la réussite d’un certain nombre de tâches exigeantes et prioritaires, tant physiquement que mentalement, comme par exemple la chasse ou les autres quêtes nutritives. Nous sommes donc enclins à atteindre le Flow dans ces contextes, d’où l’idée d’essayer, non pas de les reproduire fidèlement – les mammouths se font rares – mais plutôt d’en constituer des allégories.
Le surf, par exemple, peut être vu comme une allégorie de la chasse, et met très efficacement ses pratiquants en situation de flow. D’autres activités, plus sociales mais tout aussi enracinées, comme par exemple l’art du conteur, peuvent être vues comme prioritaires de part leur fonction de transmission et de cohésion. Les activités créatives d’aujourd’hui en sont les héritières.
Applications du Flow
En état de Flow, le sujet est voué à une action et se focalise sur sa réalisation. Il est moins sujet au stress, il éprouve un bien-être actif et confiant et accroit son efficience.
Où peut-on appliquer cela ? … à peu près partout. Dès qu’un humain entreprend, le Flow est le bras de levier idéal, mais il n’est accessible que si l’action entreprise n’est :
- ni exagérément difficile ( comme de choper un prix Nobel cette année quand on est en 6ème ).
- ni totalement rébarbative ( comme d’apprendre par cœur le deuxième prénom de tous les ministres de la 3ème république ).
Hélas, de telles activités sont régulièrement inventées, proposées, voire imposées par diverses institutions, qui même les érigent en critère de valeur et de sélection.
Il en reste malgré tout des myriades, des applications.
Celle qui nous amène ici est pédagogique. En situation de Flow, un apprenant acquière expérience et compétences à très grande vitesse. Je ne parle pas d’un gain de 10% mais plutôt d’une multiplication par 10, lorsque l’on compare état de Flow avec la vie quotidienne de l’élève moyen en cours. Le concept d’Attention sans effort est éclairant, sachant que l’attention est LE carburant pédagogique dont la rareté limite le plus souvent nos capacités d’apprentissage.
Apprentissage Scientifique & FlowCréer les conditions du Flow et l'exploiter pour avancer ( beaucoup ) plus vite |
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La création d’animations de synthèse en 3D est une pratique :
- utile du fait du nombre de domaines de compétence qu’elle nécessite, mobilise et développe.
- particulièrement propice à l’état de Flow, notamment du fait de sa nature coopérative
C’est donc un véritable ascenseur cognitif dans lequel je vous propose de monter.
Objectifs & Bénéfices
On l’a compris, le Flow n’est pas un objectif en soi. Si je vous propose de mettre un groupe de gosses en transe en leur faisant passer 8 heures par jours sur un jeu vidéo débile, vous allez me demander en quoi ce Flow là va leur faciliter l’accès à un avenir radieux, et vous aurez raison. Il convient donc de faire pousser notre Flow sur un terreau fertile, c’est-à-dire sur des activités considérées comme utiles. Par ordre croissant d’importance, je parle ici d’utilités :
- au sens scolaire, car ces activités sont aux programmes, et hélas, beaucoup de gens influents accordent une importance démesurée aux programmes,
- au sens professionnel, car les employeurs recherchent les compétences associées,
- au sens social, car ces activités aident ceux qui les pratiquent à interagir de façon harmonieuse et efficace avec leurs semblables,
- au sens personnel, car les pratiquants tirent bien-être & robustesse psychologique de ces activités.
L’idéal étant de trouver une activité qui satisfasse tous ces critères en même temps. … et surtout qui soit propice au Flow, donc multiplement motivante.
L’activité proposée : Animations 3D avec Blender
Une activité a attiré mon attention parce qu’elle est un véritable nœud interdisciplinaire, et que les disciplines qu’elle touche sont stratégiques ou « utiles » aux sens listés plus haut. Il s’agit de la création d’images ou vidéos de synthèse. Pour cela, on utilise un ordinateur et un programme dédié.
La plupart d’entre eux sont très chers ( plusieurs milliers d’euros. ) Seul Blender est gratuit, bien qu’utilisé par les professionnels. En apprenant à travailler avec Blender, les pratiquants apprennent :
Des maths
Il y en a dans tous les aspects de cette pratique. pour commencer : de la géométrie dans l’espace. Et là il ne s’agit pas seulement de comprendre, mais bien de manipuler des objets, d’observer et de ressentir, d’expérimenter aussi, par exemples rotations, translations, homothéties, trajectoires.
Les fonctions, objets très abstraits et dont l’utilité échappe à tous en cours de math ( sauf au prof qui en tire ses émoluments ) révèlent ici leurs nombreuses applications pratiques, par exemple lors de l’animation des objets.
De nombreux autres domaines des maths interviennent, notamment l’accent sera mis sur …
La programmation.
Elle permet de construire des formes, de définir leurs mouvements ou transformations, leurs apparences aussi, et cela mathématiquement, en passant par ce que l’on appelle un algorithme. Les possibilités sont innombrables, et le pouvoir du créatif est immense. Je l’avoue, c’est grisant. Blender utilise le langage Python, qui est utilisé partout, notamment dans le système scolaire français. Il y est enseigné d’une manière plutôt abstraite, sur papier le plus souvent (!!!) ce qui reviens à apprendre la musique sans entendre la moindre note. Ici, nous sommes dans le concret. On programme en Python pour obtenir un résultat précis. La motivation n’est pas la même …
Voir à ce sujet l’exposé TED de Conrad Wolfram !
De la physique.
La création de vidéos réalistes demande que les objets se comportent de façon réaliste.
Une pomme tombe, l’eau s’écoule, une balle rebondit. Tout cela, c’est de la physique, et Blender possède un moteur de simulation physique.
Lorsque l’on veut réaliser des effets qui dépassent ce que peut faire le moteur, on programme en Python. Et il faut alors bien comprendre ce que l’on fait … Il est donc naturel de clarifier certains aspects de la physique lorsque l’on initie des élèves à tout cela.
De la Gestion de projet
Blender est fait pour faire des films. Certaines réalisations n’ont rien à envier aux studio Pixar ( voir ces films faits avec Blender ). Cet outil est donc fait pour faciliter la coopération au sein d’équipes pluridisciplinaires. La réalisations de petits films est tout à fait envisageable avec une équipe d’élèves assidus. Pour cela, il faut apprendre à gérer les priorités, à planifier, à coopérer, bref, à faire ce que font tous les professionnels du monde réel. Par réel, j’entends, extérieur à notre système éducatif.
L’art de la recherche
Le savoir brut a perdu de sa superbe avec les nouvelles technologies et typiquement avec Blender. Parce que l’on ne peut tout savoir, et surtout par ce que cela n’a aucun intérêt, le réflexe de professionnel qui ne sait pas encore comment réaliser une tâche, c’est la recherche. Car il est très probable qu’un membre de la vaste communauté à laquelle il appartient se soit déjà posé la question et en ait fait un article ou sujet de forum. Mais savoir rechercher s’apprend. C’est une technique, voire un art, omniprésent pour un pratiquant de Blender.
De l’Anglais
Si Blender peut être mis en Français, il est préférable de le garder en Anglais pour rester en connexion avec la communauté anglophone de loin la plus présente. La langue devient instantanément un outil indispensable pour ce documenter et pour atteindre les buts que l’on se fixe.
Blender
Et oui, quand on apprend Blender, on apprend aussi Blender. Il est bon de le rappeler car cette compétence a de la valeur sur un CV, puisque l’utilisation d’un logiciel 3D est fréquent dès que l’on s’occupe de communication, ce qui est le cas dans l’écrasante majorité des secteurs.
Du design
Créer dans Blender, c’est déjà créer des objets tridimensionnels. Il est possible, utile et satisfaisant de créer des formes très variées. Elles peuvent être la copie conforme d’objets réels ou être totalement imaginaires et de ce fait, parfois, tout-à-fait fascinante. Cela s’apprend et au fur et à mesure de la pratique, un véritable sens esthétique tridimensionnelle se développe chez le pratiquant. Notez que ces objets ont une forme, certes, mais aussi une couleur, plusieurs le plus souvent. Ils ont la capacité de réfléchir la lumière comme le font les matériaux réels ( métal, roche, cristal, bois, plastique, verre ). Le créateur a le choix. Et ce pourrait être une bonne définition du mot créateur.
De l’art
Blender permet de faire du design donc, mais pas seulement …
Ce qui est produit avec Blender, les images, les animations, les objets 3D peuvent avoir de nombreuses applications créatives. Ces objets créés par l’imagination brute peuvent se concrétiser matériellement de différentes façons.
- Les images peuvent être traitées, respectées et utilisées comme des photographies. Leurs rendus peuvent les rapprocher de celui d’arts plus plastiques ( peinture ou dessin ), car de nombreux traitements disponible dans Blender le permettent.
- Les animations peuvent et doivent être vues comme des films. Il s’agit d’une branche du Cinéma.
Notez qu’il est possible d’ajouter à des images du monde réel prises par des moyens classiques, des objets abstraits conçus sous Blender. Ainsi sont réalisés de nombreux « effets spéciaux », mais cette possibilité technique ne se restreint pas aux cabrioles des Space Opéras … - Les objets 3D peuvent être regardés et retournés en tout sens sur un ordinateur, mais surtout, il peuvent s’incarner grâce à une imprimante 3D.
Bref, les possibilités créatives sont vertigineuses
Il faut cependant mentionner une limite omniprésente : le temps que l’on peut y consacrer.
Et c’est le travaille de l’encadrant que d’aider les débutants à mieux cerner de domaine du possible.
organisation des AteliersUne fluidité adaptative plutôt qu'une planification rigide |
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Et bien justement, … il ne faut pas qu’ils le soient trop, organisés. Plus précisément, il ne faut pas qu’ils soient planifiés comme le sont les cours dans les lycées. L’impression que le chemin est tracé, qui plus est par quelqu’un d’autre est peu propice à l’enthousiasme.
Premier jour
Le travail se fait en petits groupes, idéalement de 5 individus, pour permettre la coopération et laisser le temps à l’encadrant d’adresser une aide personnalisée. Chacun est doté d’un ordinateur (portable de préférence). La première séance sera sans doute la seule à être ( un peu ) planifiée, Blender est installé sur les ordis et les premières bases sont posées. Ensuite, la curiosité et l’envie de créer des objets, des images, des animations prend le relais et impose l’orientation des séances : «Ouais, pas mal ça … mais on peut faire ça aussi ? … comment tu fais ? ». La pompe s’amorce assez naturellement.
Le ou les projets
Au fur et à mesure que les pratiquants étendent leur champ de compétence, leurs ambitions grandissent. L’encadrant a pour mission de stimuler le mouvement en éclairant les participants sur ce qui est possible, tout en veillant à ce que les ambitions restent dans le cadre du réalisme. Il doit aussi connecter les différentes envies en montrant qu’elles peuvent intégrer un projet commun. L’existence d’un unique projet n’est cependant pas une nécessité, par exemple, un travail en binômes est aussi riche, mais ce n’est pas à l’encadrant de l’imposer. Les affinités, les compatibilités de compétence et d’ambitions sont les facteurs décisifs.
Apports théorique
Un autre travail de l’encadrant est d’apporter des éléments de mathématiques et d’algorithmique qui sont au cœur de l’utilité de ces ateliers, mais qui aussi vont nourrir les capacité conceptuels et pratiques des participants. Mais il n’arrivent pas comme un cheveu sur la soupe, et plutôt en fonction des besoins des participants.
Ces besoins sont imprévisibles puisqu’ils dépendent des projets choisis … et ? … quel est le problème ? Aucun. Un brin de mathématiques immédiatement utile a 1000 fois plus de chances d’être compris, retenu et appliqué qu’un tombereau de mathématiques imposées.
De plus, une sélection naturelle s’opère : les éléments théoriques les plus utiles ont plus de chances d’être abordés fréquemment.
Le générateur de MotivationLes ingrédients du Flow sont là. |
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Il suffit de voir l’ambiance dans cette conférence Blender pour comprendre que, chez ces pros de Blender, le niveau de motivation et d’amusement est … élevé. En soi, ce domaine de l’activité numérique a ce qu’il faut pour générer du Flow. Il en sera de même pour nos Ateliers, voyons pourquoi :
Adéquation compétence-défi
Les objectifs donnés aux pratiquant devrons, comme le prévoit Mihály Csíkszentmihályi, représenter un défi réalisable. Rappelons que le défi en question, le projet est défini par les participants. C’est le boulot de l’encadrant que d’informer ces derniers pour que le défi soit bien réalisable par l’équipe en un temps raisonnable.
Collectif
Blender est conçu le travail d’équipe. Le temps des Ateliers n’est pas consacré à de fastidieux cours magistraux, mais bien à l’interaction entre participants.
Coopérer, c’est alors : décider ce que l’on va faire et trouver comment on va le faire, tenter de le faire, examiner le résultat et discuter de la validité des choix qui ont été faits … pour éventuellement les corriger. Chacune de ces étapes donnent lieux à des discussions au sein du groupe et au sein d’éventuels binômes ou autres sous-groupes.
En outre, tout est prévu dans Blender pour pouvoir exporter le travail de l’un sur le poste de travail de l’autre et ainsi faciliter le découpage du projet en sous-tâches.
De plus, une fois acquis le tronc commun de connaissances, l’encadrant insistera sur l’importance pour chaque participant de posséder une spécialité. Ainsi, chacun aura une utilité toute particulière au sein du groupe.
Ceci engendre naturellement des situations de tutora entre participants. Tous les communicants le savent, ce que vous enseignez à vos semblables s’imprime durablement dans votre mémoire, se nuance, s’étaye. L’effort fait pour être intelligible permet d’enrichir autant l’émetteur que le récepteur.
Synergie
Quand on étudie une fonction en cours de Math, on étudie une fonction en cours de Math, et basta. Quand on étudie une fonction pour animer le mouvement d’une fusée pour un petit film comique en image de synthèse fait avec un groupe de copains, les motivations sont nombreuses : être utile au groupe, être reconnu, réaliser cette scène qui m’amuse, voir l’animation – c’est joli ! – comprendre la physique du mouvement d’un objet en pesanteur, acquérir la compétence pour animer d’autres machins à l’avenir … et aussi, peut-être un peu, savoir étudier une fonction mathématique.
Cela justifie que l’on s’intéresse particulièrement aux activités pluridisciplinaires et plus précisément pour les projets collectifs créatifs.
Exemples de réalisations
C’est un échantillon éclectique tiré de mon prochain film ( sur l’apprentissage des maths ). Tout est fait maison ( par une seule personne, votre serviteur ), à exception des deux personnages humains gracieusement fournis par la Blender Fondation.
Création de personnage animé
Ce n’est qu’une étape de la création de films avec Blender. Beaucoup d’autres choses sont possibles sans cela. Mais les dimensions narratives, esthétiques et techniques de l’activité la rende particulièrement enrichissante et attrayante.
De plus, une fois qu’un personnage est terminé, il est facile de l’animer et de le faire apparaitre dans toutes sortes de postures expressives.
En pratique
Quand ?
Le problème est là. Le système éducatif d’état dévore le temps des enfants. Il n’en reste que peu pour autre chose. Or, pour être utiles et véritablement influents sur les capacités des participants, ces Ateliers devront être au minimum hebdomadaires ( 2 séances par semaines seraient préférables ). Ces séances pourraient durer 2h30 ou 3h. Pour organiser cela, la flexibilité de l’organisateur doit être maximale, et la constitution des groupes doit être pertinente.
Des stages intensifs pendant les vacances peuvent aussi être envisagés.
Ou ?
Les Ateliers peuvent être réalisés dans mes locaux. Mais une coopérations avec d’autres organismes ( mairies, CE ) est possible pour les organiser ailleurs.
La nécessité de créer les Ateliers hors de l’Éducation Nationale
Un système éducatif obsolète et résolu à le rester
L’Éducation NationaleUn système déficient |
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Éducation Nationale :
Acquisition forcée de savoir abstrait, évaluation des élèves sur ce seul critère, sans expérience de la coopération, sans stimulation de la créativité.
Élèves léthargiques.
Je vois une ribambelles de raisons de s’inquiéter, voire de paniquer. Il y a sans doute de quoi écrire un livre mais j’ai autre chose à faire que de l’écrire et vous avez mieux à faire que de le lire.
Voici plus simplement quelques points importants :
- La démarche de l’Éducation Nationale, c’est de se donner un objectif défini en terme de connaissances, ce qui est déjà contestable, et d’empiler tout ça dans l’esprit des gamins, à marche forcée. Ces connaissances, ce peut être du par-cœur bête et méchant et peu pérenne, ou des procédures à savoir exécuter, bien qu’elles n’aient que peu d’applications concrètes.
- Des objectifs aussi étriqués permettent une évaluation facile et brutale des élèves, via des tests réguliers et parfois mêmes des QCMs.
- Les « matières » sont bien séparées, et ne sont quasi-jamais appliquées concrètement au sein de projets pluridisciplinaires.
- Les élèves ne sont que rarement en situation de coopération, mais sont le plus souvent en situation de compétition.
- Les élèves n’exercent que rarement leur créativité, mais sont le plus souvent placés en situation de passivité ( « tais-toi et écoute, puis fais ce qu’on te dis. »)
- De lourds emplois du temps monopolisent leur énergie et leur temps, ne leur laissant qu’un lambeau de vie pour faire autre chose.
Le résultat, c’est que la motivation des élèves est on ne peut plus basse. Ce fait, pourtant protubérant dans notre paysage social, semble bien échapper à la plupart de mes concitoyens. Pourquoi ? :
- Il n’y a pas d’alternative … je pense à un système intelligemment réformé par exemple. Celui-ci brille par son absence … Ainsi effectuer une comparaison est bien difficile, cet exercice demande un effort de créativité, voire d’ingénierie pédagogique …
- Nous sommes tous ou quasiment passés par le système classique; nous sommes habitués à notre paysage social, et nous le considérons comme … LA Normalité.
Les enfants font la trogne en allant en cours, en en revenant aussi … c’est normal, c’est comme ça, les enfants. Nous étions pareils. - Ceux qui entrevoient un malaise sont conscient de l’impossibilité d’une réforme … (voir la suite ).
La conséquence, c’est que nos gosses apprennent très lentement et oublient très vite. … et qu’il passent une jeunesse assez terne.
Mais c’est normal, c’est comme ça, les gosses …
L'impossibilité d'un changementDes conflits d'intérêt ... comme s'il en pleuvait ... |
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Plusieurs conflits d’intérêt mettent l’entité Éducation Nationale en position force.
Telle qu’elle est aujourd’hui, elle ne rend de comptes à aucun organisme indépendant et est proprement irréformable.
C’est que ce système fait tant partie du paysage, que nos concitoyens peinent à mettre en question ses fondements, et prennent souvent pour argent content ses verdicts ( bon ou mauvais ). Celui ( comme moi ) qui se risque à pointer ses lacunes, passe pour un idéaliste ou un complotiste. Pourtant, l’Éducation Nationale (EN) :
- jouit d’un quasi monopole d’état,
- n’est évaluée et sanctionnée par aucun organisme indépendant, elle fixe elle-même ses objectifs ( l’obtention du bac par ex. ), et détermine elle-même s’ils sont atteints,
- l’EN est en mesure de faire pression sur sa clientèle ( l’élève et ses parents ), et détermine largement sa future crédibilité professionnelle ( via des diplômes).
- ses agents sont rémunérés selon l’ancienneté, autant dire selon la présence … mais jamais selon le résultat, ils sont maintenus en place même lorsque leur « compétence » est contestable ou que leur santé mentale vacille,
- ces agents recrutent eux-mêmes leur successeurs en appliquant les critères académiques qui leur ont permis, eux-mêmes, d’être recrutés et valorisés, limitant ainsi toute possibilité d’évolution des profils.
- Ces agents, encore eux, s’opposent à la moindre réformette, aussi cosmétique soit-elle, et s’y opposent très efficacement, à grand coup de syndicat dans les partis. Cependant, ils ne proposent aucune évolution des fondements du système … ou si, ils demandent « plus de moyens » ( des sous, « Vous aviez deviné, j’espère ». [ Gare au Gorille – Brassens ] )
- En dehors, les membres les plus influents de notre société, « les élites », qui pourraient influer, doivent leurs titres, et leur donc status au système éducatif. On comprend qu’ils rechignent à mettre en doute la validité de ses verdicts.
Dans beaucoup d’autres domaines, on hurlerait au conflit d’intérêt. Ici, ça passe, bien qu’ils soient une tripotée, les conflits d’intérêts, et à peu près gros comme ça …
D’habitude, si on évite de mettre une entité économique, administrative ou autre en une telle position de force, c’est pour éviter qu’elle en abuse et dérive dangereusement.
Les conséquences peuvent être diverses et variées, surtout pour un système éducatif qui sert de base à toute une société, aussi bien sur le plan sociologique que cognitif.
Mais une autre conséquence, c’est sa stabilité.
Tel qu’il est, notre système éducatif est irréformable.
Les notes, ce tout petit indicateur ...Ne venez plus me voir seulement pour les améliorer. |
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Les notes sont basses ? L’Éducation Nationale vous assure que vous aller rater votre vie.
Les notes sont bonnes ? L’Éducation Nationale vous assure que tout va bien. C’est peut-être plus dangereux encore …
Les notes sont dans l’esprit des parents et de leurs enfants, le critère quasi unique de réussite éducative.
Qu’elles soient satisfaisantes, et tous déduisent que l’avenir est radieux, le gosse est en odeur de sainteté. Une bonne nouvelle étant toujours bonne à prendre quand on vit en famille, nul ne se risque à jouer le rôle du septique.
Qu’elles faiblissent, et le chantage à l’orientation fait le reste. L’amélioration est une urgence vitale.
On a tort dans les deux cas, mais peut-être plus encore …
- dans le premier : Car on oublie alors que la note est un indicateur numérique calculé par une administration obsolète, échappant à toute contrainte de résultat, et aussi connecté aux réalités de terrain qu’on peut l’être quand on a passé sa vie à l’école, et c’est le cas de la plupart de nos enseignants.
Un instructeur peut-il délivrer un Permis de Parcourir la Jungle s’il ne l’a vue qu’au cinéma ?
Et bien c’est avec ce permis en poche que nos enfants bien diplômés seront parachutés sur la vie après leurs chères études, et qui plus est, en ayant choisi une profession, donc une bonne partie de leur vie, selon les dires d’un conseiller d’orientation … le choix en question étant essentiellement basé sur … les notes. - Dans le second : on sonne à ma porte pour que j’arrange le drame, à petit coup de soutien scolaire.
Je saupoudre alors le parcours du jeune d’un rien de clarté, d’un chouilla de bonhommie, et je mets un cierge. Mais cette gestion à cours terme des difficultés scolaires n’a rien d’enthousiasmant pour l’élève, qui, à demi-motivé par la course au chiffres, ne progresse qu’ à demi-vitesse – s’il progresse.
Dans les deux cas il manque l’Expérience. C’est la raison d’être des Ateliers Numériques en Situation de Flow, apporter l’expérience de l’extrême motivation, de la coopération, du projet, de la résolution créative de problèmes et de tout ce que j’ai détaillé plus haut, notamment … du Flow !
Tarifs
Organisation
Tarifs
Tarif : Il seront déterminés avec la structure d’accueil, de façon à garantir l’accessibilité. Ils dépendront éventuellement du nombre de participants.
Effectifs des séances : de 3 à 10
Matériel
Les participants doivent avoir un ordinateur portable, de préférence assez récent.
Organisation des séances
L’idéal pour l’élève est de participer régulièrement, chaque semaine, pour que la coopération avec ses collègues soient possible.
Petit CV de l’organisateur
Formation :
Doctorat d’informatique (PhD) sur un sujet en Intelligence Artificielle
Master de Mathématiques Pures (DEA)
DUT d’Electronique-Automatisme
Expériences :
Enseignement à l’EducNat ( 7 ans ) et en dehors ( 30 ans). Des élèves variés, du cm2 à 2eme année d’école d’ingénieurs, enfants ou adultes, en mathématiques, physique, informatique.
Communication pour l’entreprise ( FreeLance ).
Création 3D ( Blender )